Une arme à feu ainsi qu'une vedette rapide ont été saisies par les autorités. Et cela s'est accompagné de l'arrestation de 8 suspects dans l'affaire. Trois d'entre eux sont des ressortissants mauriciens. Des bribes d'information glanées au niveau d'une source a permis de savoir que des membres des Forces de l'ordre auraient été aussi trempés. Par ailleurs, trois autres suspects mauriciens sont encore recherchés, selon le patron de la SRC, le colonel Tahina Ravelomanana. Hier, un développement à l'affaire. Les suspects ont été déférés au Parquet du tribunal d'Anosy. Mais vers le milieu de la journée, le Pôle anti-corruption (PAC) d'Antananarivo a relayé le Tpi d'Anosy pour saisir à son tour le dossier. Vers, 21h hier, seule une partie des incriminés a été entendue par le juge d'instruction, selon une source.
Pour remonter à l'origine de l'affaire, la Gendarmerie a été informée du funeste projet de ces narcotrafiquants pour transiter la cocaïne par bateau, et ce, depuis Toamasina. Pour le circuit restant, un large détour s'inscrivait dans le plan du réseau avec Antananarivo comme étape finale avant d'acheminer finalement la cocaïne à l'île Maurice. Un large détour qui a déjà coûté un temps précieux pour les trafiquants, qui voulaient inclure Taolagnaro dans leur circuit, et où les trafiquants ont envisagé de récupérer ensuite la marchandise en haute mer avant de regagner la Capitale.
En effet, le temps n'a pas joué en faveur des trafiquants car au long détour s'ajoutait une subite avarie moteur du navire. Une situation aggravante pour les concernés car ayant retardé davantage leur navigation. Evidemment, cela a alors aidé sinon facilité la tâche de la Gendarmerie pour les intercepter en mer. Aussi, on est tenté de croire que, sans cette panne moteur, les narcotrafiquants auraient pu échapper aux gendarmes, et alors même que ces derniers les avaient déjà dans leur viseur depuis le 26 janvier dernier.
Enfin, des personnes agissant en coulisse, auraient cherché à faire pression en versant un pot de vin à la Gendarmerie, dans l'espoir que cette Force relâche les Mauriciens impliqués, selon ce service de gendarmerie qui a rejeté la proposition. D'ailleurs, les individus qui l'ont formulé figurent dans la liste des suspects arrêtés.
Franck R.